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29 nov Dépression saisonnière et Chromathérapie

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Avec le froid qui s’installe tout doucement, la luminosité qui diminue peu à peu et les premiers flocons tombés, il n’y a pas de doute, l’automne est bien là et l’hiver est à nos portes. Encore une fois, Dame nature a entamé la chanson de la vie avec son rythme des saisons.

Novembre est pour plusieurs, le début d’une période difficile avec la diminution de la clarté extérieure. Au Canada, environ 25% de la population vivent un blues hivernal caractérisé par un manque d’énergie et une baisse de moral. 3% à 6% d’entre eux développent une véritable dépression et les femmes sont quatre fois plus touchées que les hommes par cette problématique.

La dépression saisonnière ou trouble affectif saisonnier, est une dépression liée au manque de lumière naturelle. En été, par une journée ensoleillée, le degré de luminosité varie entre 50 000 et 100 000 lux comparativement en hiver, où le degré se situe entre 2000 et 10 000 lux. Par une journée grise d’hiver, le taux de lumière peut descendre jusqu’à 500 lux alors que pour conserver notre équilibre interne, nous avons besoin d’au minimum 2000 lux.

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Cause

C’est la réduction du temps d’exposition au soleil qui entraîne un déséquilibre au niveau de l’horloge biologique interne. Le Dr Norman E. Rosenthal, psychiatre et chercheur au National Institute of Mental Health, a été le premier à démontrer en 1984, le lien entre lumière et dépression. Ses recherches ont démontrés que le manque de lumière provoque la sécrétion de la mélatonine en trop grande quantité, une hormone qui induit la somnolence.

Plus précisément encore, le Dr Jacob Liberman, ophtalmologiste et chercheur en Photothérapie, explique comment la glande pinéale joue un rôle essentiel dans la régulation des fonctions vitales de l’organisme. La pinéale régit le début de la puberté, favorise le sommeil, influence notre humeur et occupe aussi dans notre organisme les fonctions de luxmètre et d’horloge biologique interne. Puisqu’elle est grandement influencée par les variations de luminosité, nous la détraquons par le manque de lumière naturelle en hiver ainsi qu’avec l’éclairage artificiel à lequel nous sommes davantage exposés en saison froide. Elle influence également notre physiologie et notre humeur par la sécrétion journalière de la mélatonine aussi appelé l’hormone du sommeil. Dans les cas de dépression saisonnière, la mélatonine, qui se doit d’être produit la nuit, est produite en pleine journée. C’est pourquoi nous parlons de dérèglement de l’horloge interne. Un exemple concret de ce phénomène est le décalage horaire.

La dépression saisonnière est donc un dérèglement de l’horloge biologique interne caractérisé par une surproduction de mélatonine dans le corps provoquant des symptômes dérangeants. La lumière participe donc à la régulation de nos biorythmes et influence également d’autres rythmes biologiques tels que le sommeil, la satiété, les menstruations et le désir sexuel.

Les symptômes

La dépression saisonnière provoque, à intensité variable, une baisse d’énergie, un mal-être accompagné d’une humeur irritable et sensible, une fatigue intense et de grands besoins de sommeil. Elle augmente également l’appétit, plus particulièrement pour les aliments sucrés et les hydrates de carbone (pâtes, pain, pommes de terre), c’est pourquoi, elle est souvent accompagnée d’une prise de poids. Elle diminue le désir sexuel, augmente les troubles de concentration, et peut même provoquer la sensation de jambes lourdes.

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Traitement: La lumière pour soigner

Le meilleur traitement pour lutter contre la dépression saisonnière est sans contredit l’exposition à la lumière naturelle du soleil. Sortir dehors, le plus souvent possible et idéalement le matin, est le meilleur des remèdes. Si on ajoute à cela une activité physique, la marche par exemple, nous augmentons significativement les effets antidépresseurs que procurent la lumière et l’activité physique.

Si cela ne suffit pas ou n’est pas possible, il faut alors se tourner vers des sources de lumière artificielle pour pallier au manque. Deux traitements sont possibles, la Luminothérapie et la Chromathérapie. Elles sont toutes deux issues de la Photothérapie. Bien qu’aucune de ces thérapies alternatives ne remplacent le support médical parfois nécessaire, elles permettent de compenser le manque de luminosité et d’ainsi réduire visiblement les symptômes dérangeants.
Luminothérapie et Chromathérapie

La Luminothérapie utilise une lumière blanche à large spectre qui simule la lumière du jour par le biais de lampes. Cette lumière est captée par le champ visuel et envoie le message au cerveau de diminuer la production de mélatonine au système hormonal. Tout comme avec la Chromathérapie, il est important de commencer à traiter le plus rapidement possible afin d’obtenir de meilleurs résultats. Cette thérapie nécessite un traitement quotidien à l’aide d’une lampe spécialisée d’au moins 5000 lux. Plusieurs médecins prescrivent ce traitement à leurs patients en combinaison ou non d’antidépresseurs.

Si on entend beaucoup parler de la Luminothérapie, la Chromathérapie est encore à ce jour plutôt méconnue au Canada. Cette thérapie s’appuie sur l’ensemble des couleurs de l’arc-en-ciel. Ainsi les rouges, les orangés, les jaunes, les verts, bleus, indigos et violets, peuvent être utilisés seuls ou groupés et appliqués localement ou en bain de lumière sur tout le corps.

Les couleurs tout comme les rayons X, les rayons ultraviolets, les ondes radio et les micro-ondes, sont des ondes. Seule la longueur de ces ondes varie. C’est d’ailleurs pourquoi il nous est possible d’en percevoir certaines et d’autres non. L’être humain perçoit sur le spectre électromagnétique uniquement les ondes mesurant entre 400 et 700 nanomètres.

Les couleurs qui entrent par nos yeux circulent vers le cerveau et particulièrement vers l’hypothalamus, l’hypophyse et la glande pinéale. Ces puissants centres cérébraux sont très sensibles à la lumière, et leur stimulation affecte directement notre état physique, émotionnel et mental en plus de régir l’équilibre de notre horloge biologique interne.

Ces régions du cerveau sont plus que sensibles à la lumière. Les recherches actuelles nous confirment ce que certains affirmaient depuis l’Antiquité: les différentes longueurs d’ondes des couleurs interagissent avec le système endocrinien qui régit la production hormonale.

La connaissance de l’homme énergétique remontent aux Vedas, textes indiens âgés de plusieurs milliers d’années. On y représente l’humain composé de sept centres d’énergie alignés le long du corps, sur les sites principaux du système endocrinien.

Chacun de ces centres possède une couleur dominante, des états de consciences particuliers et se trouve en résonance avec des organes et glandes spécifiques. Par exemple, le centre d’énergie appelé « Sahasrara » en sanscrit, est violet et est associé au cerveau, à tout le système nerveux, aux cheveux, aux ongles, au système musculaire, au squelette, à la peau et aux dents. Il est également associé à la glande pinéale. Ce centre influence l’imagination, la maitrise de soi ainsi que la spiritualité.

Que ce soit en utilisant comme porte d’entrée les yeux, ou encore nos centres d’énergie, les couleurs vont, par le biais des différentes glandes, résonner pour influencer nos fonctions vitales en équilibrant et en régulant nos biorythmes. Dans le traitement de la dépression saisonnière, tout comme la Luminothérapie, la Chromathérapie vient réguler la surproduction de mélatonine. Elle vient aussi, resynchroniser notre horloge interne en fixant la couleur au centre d’énergie déficient, afin qu’il reprenne son travail de façon durable.

Le traitement de Chromathérapie varie d’une personne à l’autre, mais en général trois séances suffisent pour constater des résultats vraiment intéressants. Tout dépendamment de l’intensité des symptômes, un traitement aux deux ou trois semaines est recommandé. Après les trois traitements initiales, une séance par mois durant la saison froide est recommandée pour certains.
Conclusion

Sortons profiter le plus souvent que possible de la lumière naturelle du soleil afin de maintenir notre énergie durant la saison froide. Ajouter à cela une activité physique en augmentera les bienfaits. Quand cela ne suffit pas, se tourner vers une source de lumière artificielle de qualité peut pallier au manque de luminosité. La Chromathérapie permet non seulement de réguler la production de mélatonine, mais également de synchroniser l’horloge biologique interne. Elle est donc un excellent moyen de soulager les blues hivernaux et les dépressions saisonnières. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à me contacter et à visiter mon site internet pour en connaitre davantage sur mon travail avec les couleurs.

Stéphanie Grenier
Chromathérapeute
Membre de l’International Light Association